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Notre raid

Jeudi 4 février  2016

Finis les préparatifs, nous voilà parties de Strasbourg en milieu de matinée direction La Rochelle. Au bout de 1h30 de route, nous nous rendons compte que nous avons oublié les plaques de désensablage à Strasbourg ! Nous contactons un autre équipage Alsacien qui accepte de nous les  apporter jusqu’à La Rochelle. Le raid n’est pas encore commencé que nous pouvons déjà compter sur les autres équipages. D’ailleurs, a mi-parcours, nous faisons une halte pour la soirée et la nuit chez un équipage (n°190) que nous avons pu contacter via les réseaux sociaux. Premier soucis avec la voiture : une roue crevée. Heureusement que nous en avons pris plusieurs de secours !

Vendredi 5 février 2016

Nous reprenons la route direction La Rochelle avec l’équipage chez qui nous avons logé. Nous sommes ralenties par un problème de direction que nous ressentons avec notre 4L… Soucis provenant finalement - et tout simplement - d’un sous gonflement des pneus. Il faudra que nous vérifions la pression plus souvent !


Nous arrivons à La Rochelle en début de soirée, à temps pour le pot de départ prévu par l’école Sup de Co de La Rochelle partenaire du Bab el Raid.

Samedi 6 février 2016

Nous passons toute la matinée, dès 6 heures, à Sup de Co de La Rochelle pour réaliser les différentes vérifications techniques et administratives. Nous récupérons nos vestes à l'effigie du raid, écoutons la toute première présentation et collons les stickers du Bab el Raid sur notre 4L.

Une fois toutes les vérifications réalisées, nous nous dirigeons, avec l’ensemble des équipages, vers le vieux port de La Rochelle. Les voitures y sont exposées jusqu’au départ en fin d’après-midi, pendant que nous participons au premier défi. Ce défi est une course d’orientation : il consiste à aller à différents endroits de La Rochelle grâce à une carte pour participer à un défi ou bien trouver une balise et poinçonner la "feuille de route".

 

Fin d’après-midi, le défi étant terminé, nous prenons le départ ! Notre objectif : nous rapprocher de la frontière espagnole en atteignant Bayonne. Nous commençons à faire connaissance avec d’autres équipages et nous décidons de rouler avec deux autres équipages (n°103 et n°108), possédant eux aussi des 4L. Nous arrivons en fin de soirée à Bayonne, sous une forte pluie, et nous y passons la nuit.

 

Dimanche 7 et lundi 8 février 2016

Nous commençons la traversée de l’Espagne qui se fera sur 2 jours.

 

Durant cette traversée, nous avons un nouveau défi : faire au moins 5 selfies avec objets, personnes ou encore animaux faisant parti d'une liste (par exemple : photos avec un chat, un pompiste à moustache, une paëlla, une danseuse de flamenco,..). Nous avons réussi à apporter les 5 selfies à Tarifa !

 

La descente avec nos 4L se fait tranquillement, à une vitesse entre 80 et 90 km/h. Nous nous arrêtons en général sur une aire d’autoroute ou à proximité pour manger et nous sortons tables de pique-nique, réchaud, chips, saucisson, fromage,... le tout dans la convivialité !

 

Dimanche, nous arrivons à atteindre Cáceres, où nous passons la nuit dans un hôtel avec de nombreux équipages. Nous rencontrons un autre équipage (n°107), qui rejoindra notre "convoi" pour Tarifa le lendemain.

 

- Notre groupe de 4 équipages est ainsi formé ! Et nous ne nous quitterons plus tout le long du raid -

 

Nous roulons toute la journée de lundi afin de rejoindre Tarifa. Nous retrouvons l’ensemble des équipages dans un camping et passons notre première nuit en tente.

 

Mardi 9 février 2016

Nous prenons à 9 heures le bateau pour Tanger, après être tous passés à la douane. Nous sommes la première voiture à entrer dans le bateau, suivies de toutes les autres bien en forme : dès l’entrée, les klaxons résonnent dans tout le bateau. La mer est calme et la traversée est courte, de l’ordre de 45 minutes. Nous n’oublions pas de reculer nos montres d’une heure.

 

Dès notre arrivée à Tanger, nous sommes dépaysées : la conduite n'y est effectivement pas des plus simples, avec les piétons et mobylettes qui traversent n'importe où.


Nous nous dirigeons vers Meknès, principalement via autoroutes. Mais là encore, depuis la route, nous apercevons des habitudes très différentes des nôtres : piétons sur le bord de l’autoroute, ainsi que moutons - accompagnés du berger qui garde le troupeau - et ânes.

Nous arrivons en fin de journée à l’hôtel de Meknès réservé par l’organisation. Nous assistons à notre premier briefing : présentation de toute l’équipe, rappels concernant les étapes, la compréhension du road book, les défis, la conduite sur route, piste et sable,... et autres informations. L’organisation nous met aussi en garde sur la mauvaise qualité de l’essence dans certaines stations - certains équipages en feront les frais durant le voyage.

 

Nous prenons ensuite notre tout premier repas marocain à l’hôtel et nous dirigeons vers notre chambre. Une bonne nuit avant notre première étape sur piste demain !

 

Mercredi 10 février 2016

Après le petit déjeuner et la distribution du road book de la journée, nous voilà parties pour cette première étape sur piste !

 

Le départ de l’étape se fait à Errachidia, une ville se trouvant à environ 300 kilomètres de Meknès. Nous prenons donc tout d’abord la route. Nous avons une petite panne à quelques centaines de mètres de l’hôtel. Nous nous rendons compte très vite de l’esprit de solidarité et d’entraide qui est présent puisque plusieurs équipages s’arrêtent et font les réglages nécessaires sur notre voiture afin que nous puissions repartir. En deux temps trois mouvements nous voilà reparties - pour de vrai cette fois ci !

 

Nous traversons notamment le moyen Atlas et nous voyons déjà de très beaux et variés paysages, tel que le lac d’Errachidia. Nous rencontrons - toujours - de nombreux animaux : ânes, chiens, cigognes et même des singes !


En milieu d’après-midi nous atteignons le point de départ de l’étape. Nous nous lançons donc dans une étape marathon, qui s’étalera sur 2 jours. Comme pour toutes les étapes qui suivront, la régularité est de mise : l’objectif est de suivre les indications du road book (kilométrage, directions, caps, temps) le mieux possible afin de passer les checkpoints dans le temps imparti : être en avance ou en retard fait perdre des points.

Nous suivons donc pour la première fois le road book. Il s’avère assez difficile de ne pas se perdre : au bout de 10 minutes de course, nous arrivons dans une impasse. Nous retrouvons assez rapidement la bonne route mais très vite nous rejoignons d’autres équipages, ensablés et perdus. Tant bien que mal, nous réussissons finalement à retrouver notre chemin et, après quelques heures de pistes en tout, nous rejoignons la ligne d’arrivée. Nous nous rendons compte que nous avons manqué un checkpoint et un défi… mais nous ferons mieux par la suite !

Nous retrouvons alors tous les équipages au campement. Un défi, que nous réussissons, nous attend : du golf au milieu du désert.

 

Nous installons les tentes, prenons notre repas avec les autres équipages, profitons du coucher de soleil, admirons le ciel étoilé,... Cette première nuit au milieu de nulle part est magique !

 

Jeudi 11 février 2016

Après le briefing matinal, nous voilà à nouveau au volant. Au programme : défis dans la Cité d’Orion et au pied de l’Escalier Céleste (2 des 3 sculptures architecturales gigantesques réalisées par un artiste allemand), passages de oueds et enfin arrivée au pied des dunes de Merzouga (Erg Chebbi) suivie d’une nuit dans des tentes berbères.

 

Nous commençons donc la journée avec le passage difficile d’un oued (oued qualifié de rouge). Beaucoup d’équipages s’ensablent, nous sortons donc les plaques de désensablage et aidons à pousser les voitures.

 

Après avoir passé cet oued et apporté notre aide, nous reprenons la piste et arrivons, toujours à l’aide de notre road book, de notre compteur kilométrique et de notre boussole, à la Cité d’Orion. Cette oeuvre représente, avec ses 7 tours, les 7 principales étoiles d’Orion qui peuvent être vues dans le ciel à partir de l’équateur pendant les mois d’hiver. Le défi proposé dans cette cité nous permet de compléter notre road book incomplet : certains pictogrammes ou caps manquent.

 

Nous continuons notre parcours au milieu du désert, et faisons une pause pour effectuer le deuxième défi de la journée. Il consiste en un petit lancer de babouches au pied de l’Escalier Céleste, un escalier de 52 marches et d’environ 30 mètres de haut.

 

Juste avant le premier checkpoint, nous devons changer une roue suite à une crevaison. Mais cette deuxième journée de piste sera marquée par une bien plus grosse panne qui nous bloquera pendant tout l’après-midi dans le désert. En effet, quelques centaines de mètres après ce même checkpoint, nous sentons que notre 4L manque de puissance. Nous finissons par nous arrêter et il est alors impossible de redémarrer. Un groupe d’équipages s’arrête et nous aide à réparer notre 4L pendant plus d’une heure, mais en vain : nous tombons à nouveau en panne quelques centaines de mètres après avoir redémarré. L’équipage 108 reste avec nous et nous décidons d’appeler l’assistance mécanique.

Après avoir passé tout l’après-midi dans le désert et avoir reçu l’aide des mécaniciens, nous n’arrivons toujours pas à trouver l’origine du problème. Nous nous faisons tracter par le 4x4 de l’assistance mécanique jusqu’à un garage d’Erfoud, la ville la plus proche. Nous y restons jusqu’à 23h30 et reprenons la route, en suivant les mécaniciens, jusqu’à l’hôtel, au pied des dunes. Malgré l’heure, un bon repas nous y attend ! Et après des derniers réglages apportés par les mécaniciens à notre voiture, celle-ci fonctionne parfaitement.

 

Malgré l’heure tardive, nous remettons également à l’association Coeur de Gazelles, qui prend en charge la collecte et la redistribution des vêtements, jouets, livres et matériels sportifs apportés par les équipages, nos dons.

 

Puis, nous rejoignons les tentes berbères, pour y passer une nuit bien reposante après cette longue journée…

 

Vendredi 12 février 2016

Nous nous réveillons au pied des dunes aux couleurs dorées. Nous profitons d’un bon petit déjeuner sur terrasse avec une vue époustouflante. Nous rejoignons ensuite la ligne de départ au pied de l’hôtel pour l’étape du jour. Une journée chargée nous attend !

Les pistes que nous prenons sillonnent les dunes de sable. Et c’est ce même sable qui va rapidement nous mettre en difficulté : nous devons passer un oued difficile (oued qualifié de noir). Très vite, les équipages s’y ensablent et les autres viennent aider, le tout formant un bouchon en plein milieu du désert. Nous garons nous aussi notre voiture et sortons nos plaques de désensablage pour aller aider les équipages bloqués. Nous passons plusieurs heures à pousser les voitures, unes à unes, et nous et notre petit groupe finissons par partir derniers de l’oued.

L’après-midi se déroulera la Green Day ; pour y arriver à temps, il ne va pas falloir que l’on perde de temps sur le reste de l’étape !


Nous passons les autres oueds de l’étape sans grande difficulté et nous nous arrêtons dans un village abandonné pour le défi du jour. Ce dernier consiste à sentir dans des pochons plusieurs épices locales et à les retrouver dans une liste qui nous est donnée ; 3 épices sur 5 retrouvées, défi validé !

Nous reprenons vite la route et arrivons dans l’après-midi à la palmeraie solidaire des villages de Tamsguidate et de Tafersguite. Bien qu’arrivées quelque peu en retard, nous participons à la plantation de plusieurs palmiers dattiers ainsi qu’à leur irrigation. Pour cette édition 2016, environ 1000 palmiers ont été plantés ! Ils permettront d’apporter une source de revenu aux agriculteurs avec la revente des dattes mais aussi de ralentir l’arrivée du sable et de couper du vent.

 

Nous partons ensuite tous vers Merzouga, où nous passerons la nuit en tente dans l’enceinte d’un hôtel, après un bon repas.

 

Samedi 13 février 2016

Nous reprenons la route pour arriver au départ de l’étape. Arrivées dans les dernières, nous en profitons pour nous reposer et nous contemplons le paysage avant le départ pour cette journée.

 

Une fois le départ lancé, nous utilisons la boussole et le road book avec plus de facilité qu’au premier jour. Nous avançons sans réel soucis, mis à part le franchissement d’un oued où nous aidons à sortir du sable un équipage de notre groupe.

 

Aujourd’hui encore, nous traversons de magnifiques paysages quelques peu pierreux au départ de l’étape puis de plus en plus sableux. Au milieu de ces chemins devenus poussiéreux et sinueux, un défi est organisé : rester 15 secondes en équilibre et sur un pied sur un poteau planté dans le sol. Défi réussi pour nous et les 3 autres équipages.

 

La piste passe ensuite au milieu d’immenses palmeraies et d’un village marocain typique.

 

A midi, nous nous arrêtons dans un petit restaurant où nous pouvons prendre une pause le temps du repas (pour une fois nous avons le temps de nous arrêter !). Nous commandons une omelette dite berbère - une simple omelette nous est servie en réalité - et buvons un excellent thé.

Après cette pause, nous nous dirigeons vers Rissani où un défi nous attend au sein du souk. Nous y réalisons une chasse au trésors : munies d’une feuille sur laquelle sont listés différents indices à trouver, nous arpantons les nombreuses allées du souk à la recherche de ceux-ci. Nous nous plongeons pleinement dans l’ambiance marocaine qui règne dans les souks.

 

Nous finissons notre balade dans le souk et quittons Rissani. Nous prenons la direction d’Erfoud où nous passerons la nuit dans un camping. A notre arrivée, un autre défi nous attend ! En voiture nous devons suivre un chemin tracé au sol. A priori rien de bien difficile... sauf que le conducteur a les yeux bandés ! Nous essayons de ne pas franchir la ligne, mais cela s’avère compliqué : nous ne réussissons pas.

 

Dimanche 14 février 2016

Nous reprenons les pistes dans des paysages différents : beaucoup plus de cailloux ici. Après quelques kilomètres parcourus, nous entendons un bruit suspect lorsque nous conduisons. Prudentes, nous nous arrêtons. Les équipages avec qui nous voyageons décèlent la panne : une pièce d’un ancien roulement est coincée dans le roulement de tambours. Grâce aux autres équipages, la panne est vite réparée et nous repartons.

Nous continuons à rouler - tout en faisant attention aux nombreuses pierres sur la piste - et nous franchissons un peu difficilement un col, pentu et étroit. Nous roulons tranquillement jusqu’au moment où une tempête de sable se lève ! Il est vraiment difficile de se repérer : par moment nous ne voyons plus la voiture qui est juste devant nous. Cependant, grâce à l’équipage 107 qui est en tête de notre petit convoi, nous ne nous perdons pas. Nous gardons tout de même notre bonne humeur malgré les désensablages que nous devons faire sous le sable qui nous fouette le visage. Peu de temps après le début de la tempête, nous retrouvons deux autres équipages, ainsi que l’organisation. La règle est simple : rester grouper, et ce jusqu’à ce que nous retrouvions un des points de ralliement mis en place par l’organisation. D’autres équipages y sont en effet regroupés et attendent que toutes les voitures qui n’ont pas encore franchi l’arrivée arrivent.

 

Nous partons ensuite par convoi de 10 voitures, encadré par deux 4x4 de l’organisation. Une fois arrivées au bivouac, nous grimpons sur une dune afin d’admirer le paysage qui nous entoure, malgré le sable qui vole. Puis, nous essayons d’installer un campement à l’abri du vent : avec quelques autres équipages, nous formons un cercle avec nos voitures au milieu duquel nous installons tant bien que mal nos tentes. Bien que mieux protégées ainsi, nous devons tout de même chercher dans les environs des cailloux pour les faire tenir. Nous passons donc toute notre soirée avec les maques de ski sur les yeux - nous comprenons mieux pourquoi il était demandé d’en apporter ! - et le repas est succinct : impossible de faire cuire quoi que ce soit.

 

Notre nuit se fait sous le vent, dans la tente ; pas facile de trouver le sommeil !

 

Lundi 15 février 2016

Le réveil est un peu difficile : le sable s’est infiltré partout dans la tente, nous en sommes couvertes ! A ce moment là, une seule envie : prendre une bonne douche ! Malheureusement au milieu du désert, ce n’est pas possible, il faudra attendre le soir, à l’hôtel.

 

La tempête s’est calmée, nous pouvons reprendre la route de façon plus sereine. Nous remarquons cependant, avant de repartir, que pendant la tempête nous avons crevé un pneu. Encore une fois, heureusement que nous avions emmené 3 roues de rechange !


Cette dernière étape se déroule principalement sur de larges pistes, avec toujours de magnifiques paysages. Nous nous arrêtons, en début d’étape, dans un petit village afin de nous ravitailler en essence. Nous nous faisons accueillir avec un excellent thé à la menthe ! Nous profitons pleinement de cette halte et de l’accueil chaleureux des habitants de ce village. En milieu d’étape, un défi nous attend : nous devons compléter plusieurs phrases à trou par des mots issus d’une liste de mots arabes utilisés dans le langage courant.

Mais - malheureusement - la fin se fait assez vite sentir… Nous passons notre toute dernière ligne d’arrivée en tout début d’après-midi. Nous vérifions la pression de nos pneus et y rajoutons quelques bars avant de reprendre les routes goudronnées.

 

C’en est fini pour les pistes… Nous nous consolons avec un délicieux repas de midi : nous nous arrêtons dans un restaurant conseillé par l’organisation, où nous mangeons un tajine.

 

Nous reprenons ensuite la route et, après avoir passé un assez long col, nous rejoignons Ouarzazate. Nous passons notre toute dernière soirée tous ensemble dans un bel hôtel de la ville.

Mardi 16 février 2016

En cette journée, pas de piste au programme ; la fin est très proche. Nous finissons de préparer notre voiture pour cette longue remontée du Maroc et de l’Espagne : quelques réglages sont faits au niveau de l’allumage de la voiture par un mécanicien et, du fait de nos assez nombreuses crevaisons depuis le départ, nous changeons nos roues de place afin d’adapter au mieux les sculptures des pneus.

 

Puis, nous nous dirigeons avec toutes les autres voitures vers le musée du cinéma de Ouarzazate, où se déroule la remise des prix. Nous arrivons finalement 39ièmes au classement dans la catégorie étudiant.


Nous partageons ensuite un dernier repas typique tous ensemble, avant le départ pour la France.

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